Category: Livres,Romans et littérature,Livres de référence
CHUTE ! Details
Bon c'est décidé, je vais faire un effort. De toute façon j'étais au bout de ma critique des communautarismes, la colère qui se répète, ça tourne au fonds de commerce, je n'allais pas devenir le Jean-Pierre Coffe du politiquement incorrect, le monsieur "c'est d'la merde" du pamphlet. Me calmer, donc, ne plus déraper et attendre qu'on me jette quelques miettes... Aller, faire simplement comme les autres après tout : mentir, pleurnicher, émouvoir... juste m'avilir un peu plus. Je m'appelle Oussama Joseph Maximilien... Non, ça part encore trop brutal. Je m'appelle... Robert, c'est mieux, plus personne ne s'appelle Robert aujourd'hui, ça fait français. Je m'appelle Robert et je suis au bout du rouleau... Ainsi commence Chute !, le deuxième roman d'Alain Soral. Un roman où son double, Robert Gros, se heurte de tout son poids de lucidité morale et de désespoir social au mensonge, à la lâcheté et à la brutalité de notre pseudo-démocratie contemporaine. Chute ! nous entraîne dans les affres d'un homme de 45 ans et sa lente et inexorable descente aux enfers, lui qui a cru qu'il pourrait changer le monde ou, tout au moins, le rendre moins cruel. Livre amer et désabusé sur notre société, Chute ! n'épargne personne, à commencer par l'auteur lui-même. Dans ce grand roman, nous sommes saisis par la minutie et la subtilité avec laquelle Soral restitue le désenchantement d'un homme, assortie d'une critique sans faille de notre société qui privilégie l'envie et la consommation sur l'Etre...
Reviews
Alain Soral à le spleen, de Paris, de la France, de la société néo-libérale et de ses principes, de ses valeurs, de sa monstres.Dans ce roman, on assiste à la déchéance d'un pigiste, ayant vécu sa jeunesse dans les années 70-80, qui constate la destruction de son monde et de ce qu'il a aimé en commençant par ses proches et sa France.Ici Alain Soral dénonce, à travers nos héros culturo-mondain et germanopratins, la dérive morale de nos "élites", sans noblesses, en parallèle aux malheurs d'Hommes devenus incapable de se mouvoir dans une société qui broie les êtres et idolâtre l'avoir, le règne de la quantité sur la qualité.Même si à mon avis, l??empilement de la m*** spirituelle, sociale et sociétale et de sa situation conjugale et professionnelle catastrophique est très sombre (trop ?).Mais on retrouve dans ce roman la conscience sans faille de l'auteur, qui décrit par expérience et par une étude poussée de notre société, notamment dans ces autres ouvrages, plus conceptuels.Je suis également déçu par la fin du roman où la scène finale aurait pu être largement plus développé, plus lyrique, mieux construite, comme tout le roman d??ailleurs, trop court. Il y avait clairement matière à un roman plus fouillé et plus grand.Mais Alain Soral reste une personne rare et précieuse à notre époque et que je respecte profondément.Je pourrais finir mon commentaire en citant un passage qui éclaire bien les vues de l'auteur : "il ne pouvait comprendre qu'on puisse mourir pour une idée"
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